2 juin : Dernières informations concernant les émeutes en Turquie
Les affrontements ont commencé hier matin avec la même intensité que le premier jour de la résistance. La police a bloqué les voies entrant à Taksim. Bien que les attaques de la police étaient plus dures que la veille, près d’un million de personnes se sont battues, déplaçant les barricades pour virer la la police. Ensuite, toutes les personnes ont occupé Taksim et Gezi Park. La police a dû s’échapper et leurs voitures qui ne pouvaient s’échapper ont été brûlées.
Hier, les affrontements se sont propager dans tout le pays. Dans de nombreuses autres villes, la police a attaqué les manifestants avec des bombes de gaz, d’eau toxique sous pression et des balles en plastique. Les manifestants ont organisé des zones libres protégées derrière des barricades.
Hier, nous, en tant que DAF (Action révolutionnaire anarchiste), étions sur le front et, pendant les premiers instants qui ont suivi l’entrée dans la place, nous avons écrit une déclaration publique :
Ce n’est que le début, la lutte continue.
La révolte est hors du temps et de l’espace. Pendant environ 40 heures, de Istiklal à Harbiye, de Tarlabasi à Besiktas, la liberté de la rébellion se fait sentir. Nous arrivons à la place Taksim de Istiklal, après 40 heures d’affrontements. Les agents d’application de la loi s’enfuient avec leurs véhicules. Quarante heures, quarante ans, la place a été notre monde.
Il s’agissait bien de la liberté de la rébellion, et c’est peut-être le slogan le plus effrayant, ce n’est que le début, la lutte continue.
Oui, notre lutte continue jusqu’à ce que nous construisions le monde libre, que nous portons dans nos cœurs.
Action Révolutionnaire Anarchiste (DAF)